Dans leur grande majorité, les acteurs de la finance ont mis en place des politiques d’investissement durable. Une tendance de fond qui doit s’accompagner par une formation approfondie auprès des collaborateurs en charge de la distribution d’assurance.
Pas un jour ne s’écoule sans que la finance durable n’occupe une place significative dans les colonnes des journaux économiques et financiers, en France comme à l’étranger. Par cette appellation, on désigne avant tout un investissement responsable destiné à préserver les ressources de la planète. Les gouvernements, tout comme la société civile, encouragent le monde de la finance à se saisir de ces nouveaux enjeux environnementaux et sociétaux : le dérèglement climatique et la raréfaction des ressources, la pollution et la disparition d’espèces, ou encore la violation des droits de l’homme.
Car les acteurs de la finance ont un rôle à jouer dans la résolution de ces nombreux défis. « Les circuits financiers permettent de collecter les capitaux disponibles détenus par les agents économiques ayant une capacité de financement (généralement l’épargne des ménages) pour les mettre à disposition des agents ayant un besoin de financement », rappelle la Banque de France, « les différents acteurs financiers peuvent donc activement participer à une meilleure orientation des capitaux disponibles vers le financement d’investissements ayant un impact positif pour la société à moyen et long terme ».
Dans les faits, la majorité des acteurs financiers est maintenant passée à l’action en mettant en place des démarches et des politiques d’investissements responsables qui prennent en compte des critères extra-financiers qu’on appelle les critères ESG, pour Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance. Ces critères peuvent par exemple être :
- les émissions de CO2, la consommation d’électricité, le recyclage des déchets pour le critère environnemental (E),
- la qualité du dialogue social, l’emploi des personnes handicapées, la formation des salariés pour le pilier social (S),
- la transparence de la rémunération des dirigeants, la lutte contre la corruption, la féminisation des conseils d’administration pour le pilier gouvernance (G).
Fait significatif : les performances financières des fonds durables affichent des rendements comparables à ceux des fonds dits traditionnels : l’indice MSCI World ESG Leaders, l’un des plus anciens indices d’investissement responsable, a ainsi affiché un rendement annualisé de 5,39% entre le 28 septembre 2007 et le 28 août 2020, contre 5,34% pour l’indice MSCI World durant la même période.
Une demande des consommateurs
La montée en puissance de la finance durable s’explique aussi par l’engouement des consommateurs, de plus en plus sensibles aux problématiques environnementales et sociales. Ces derniers cherchent désormais à atteindre leur objectif financier tout en donnant du sens à leur épargne : 6 français sur 10 accordent ainsi de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux dans leur décision de placement tandis que 69% des épargnants se disent prêts à investir dans l’investissement responsable ou a minima à se renseigner.
Et la crise sanitaire n’a pas freiné ce mouvement : avec une collecte annuelle de 100 milliards d’euros en 2020 et 245 fonds supplémentaires pour un total de 911 fonds, le marché ouvert aux épargnants français ne connaît donc pas la crise… Il a atteint 461 milliards d’encours au 31 décembre 2020, soit un bond important de +66%.
Nécessaire pour lutter contre les défis environnementaux, la finance durable n’en reste pas moins une activité très réglementée. Depuis 1er janvier 2022, l’offre d’investissements responsables des contrats d’assurance vie a ainsi été renforcée par la loi Pacte. Déjà dans l’obligation depuis deux ans de proposer au sein de leurs supports au moins une unité de compte (UC) ayant obtenu un label d’Etat de finance responsable, ISR, « vert » ou « solidaire », les assureurs sont maintenant dans l’obligation de rendre accessible dans leurs contrats au moins trois UC avec chacune de ces labellisations.
L’information au client reste aussi très encadrée : en amont de chaque souscription, chaque contrat devra présenter le pourcentage d’UC labellisé qu’il contient. L’assuré recevra également tous les ans des informations sur la politique d’intégration des impacts environnementaux et sociaux dans la gestion du fonds en euro du contrat, ainsi que sur les montants investis dans des fonds labellisés.
L’ensemble de ces informations doivent permettre à l’assuré d’obtenir une vision précise et une compréhension claire des différents fonds labellisés sur lesquels les primes qu’il verse peuvent être investies.
Également, depuis le 02 août 2022 (et à compter du 01 janvier 2023 pour les CGP et CIF), les conseillers doivent tenir compte des souhaits de leurs clients en matière d’investissement durable, que l’on appelle « préférences de durabilité », dans le cadre de leur mission de conseil afin de leur recommander des placements adaptés à leur profil. Ainsi, les conseilleurs doivent désormais déterminer les préférences de leurs clients selon 3 axes :
- La proportion d’investissement souhaitée dans des activités considérées comme durables sur le plan environnemental par la classification européenne appelée « Taxonomie » (ou taxinomie),
- La proportion d’investissement souhaitée dans des « investissements durables » au sens du Règlement européen sur la publication d’informations en matière de durabilité dans le secteur des services financiers (SFDR en anglais),
- Les modalités de prise en compte dans l’investissement envisagé des « principales incidences négatives » (par exemple émissions de gaz à effet de serre, déchets dangereux, violation des droits de l’homme, etc.).
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